Après la destruction la reconstruction | After the destruction the reconstruction

À la demande d’entreprises et d’institutions, nous nous sommes rendus sur le terrain pour mieux comprendre la situation dans les douars touchés par le séisme. Notre périple nous a emmenés dans les montagnes autour de Tizi n’Oucheg, guidés par Rachid Mandili, empruntant de petites routes de montagne entre l’Oukaimden et Setti Fadma.

Notre itinéraire nous a fait passer près de petits douars qui ont été relativement épargnés, tels que Tidli, Talatan, Takayoute et Bouyzrane, perchés à plus de 2000 mètres d’altitude, avant d’atteindre le village d’Infgayn. Ce village abrite 63 familles, et malheureusement, environ un tiers des maisons ont été gravement endommagées ou détruites par le séisme. Par un véritable miracle, aucune perte humaine n’est à déplorer, seulement six blessés légers.

Nous avons eu l’occasion de nous réunir avec les habitants pour recueillir leur perspective sur la situation. Leurs maisons, construites sans fondations solides, présentent un risque élevé d’effondrement imminent, suscitant de vives inquiétudes à l’approche de la prochaine pluie. Pour faire face à cette menace, les habitants ont pris une décision audacieuse : reconstruire leur village sur un terrain plat, mieux protégé et situé à 500 mètres de là. Leur objectif est de bâtir une communauté plus résiliente et plus prospère. « On voudrait que ce tremblement de terre contribue à changer nos conditions de vie ». Ils ont souligné l’importance du principe de ‘twiza’ – le travail collectif et solidaire – qui est un pilier du fonctionnement des communautés rurales.

Dans le village d’Infgayn, les habitants sont prêts pour la reconstruction. Toutefois, il est impératif de mettre en place rapidement des habitations temporaires pour les aider à passer l’hiver.

Crédit photo Open Village.

At the request of companies and institutions, we went into the field to better understand the situation in the douars affected by the earthquake. Our journey took us into the mountains around Tizi n’Oucheg, guided by Rachid Mandili, taking small mountain roads between Oukaimden and Setti Fadma.

Our route took us past small douars which were relatively spared, such as Tidli, Talatan, Takayoute and Bouyzrane, perched at more than 2000 meters above sea level, before reaching the village of Infgayn. This village is home to 63 families, and unfortunately, around a third of the houses were severely damaged or destroyed by the earthquake. By a true miracle, no human losses were reported, only six minor injuries.

We had the opportunity to meet with residents to gather their perspective on the situation. Their homes, built without solid foundations, are at high risk of imminent collapse, raising serious concerns as the next rain approaches. To face this threat, the residents made a bold decision: rebuild their village on flat land, better protected and located 500 meters away. Their goal is to build a more resilient and prosperous community. “We would like this earthquake to help change our living conditions.” They underlined the importance of the principle of ‘twiza’ – collective and united work – which is a pillar of the functioning of rural communities.

In the village of Infgayn, residents are ready for reconstruction. However, it is imperative to quickly set up temporary housing to help them get through the winter.


Photo credit Open Village