Le développement est en crise

Nos modèles de développement ne fonctionnent plus. La promesse qui liait le travail à la consommation et la consommation au bonheur s’avère un jeu de dupe pour la très grande majorité de l’humanité et un nombre croissant de personnes aussi bien dans les économies développées que dans les pays pauvres ou émergents ont aujourd’hui le sentiment que leur avenir ou celui de leurs enfants est celui du chômage de masse et de la précarité.

Cet appauvrissement des économies et des hommes se double d’un appauvrissement des ressources naturelles. Nous avons tant exploité la terre, qu’elle ne trouve plus en elle-même la capacité de se régénérer et le déficit s’agrandit chaque année mettant en péril la survie même de notre espèce.

Enfin, la capacité de l’humanité à transformer son environnement par la technique se paie d’une telle spécialisation des compétences, et donc d’une perte des savoir-faire essentiels, que nous ne savons plus nous nourrir, nous soigner ou construire nos maisons nous-même.
Pour beaucoup d’entre nous, le « développement » a eu comme corollaire la dépendance et non l’autonomie, l’aliénation et non le bonheur.

 

Un autre modèle existe

Pourtant, partout dans le monde, des communautés prouvent au quotidien qu’un autre modèle est possible, un modèle soucieux du bien-être de leurs membres et qui protège les anciens savoir-faire en même temps qu’il accueille les innovations. Ces communautés essaient de vivre en harmonie avec leur écosystème, protègent leur culture et leurs traditions, restent solidaires avec les plus faibles d’entre eux, favorisent le développement de leur autosubsistance et restent ouvertes sur le reste du monde.

C’est ce modèle de développement autonome que nous entendons encourager au travers de nos actions. Ce modèle, qui est porté par des communautés que nous avons appelé des « Open Villages », est économe en ressources naturelles, en infrastructures, en énergie et en expertises rares. Il ne nécessite que la volonté d’une communauté, son engagement à œuvrer à sa mise en œuvre de manière solidaire, et un peu d’aide extérieure pour engager le processus.